Equipe
- Laouina Abdellah, PES, Coordinateur
- Chaker Miloud, PES, FLSH Rabat
- Watfeh Abderrahim, (Docteur d’Etat sans emploi)
- Aderghal Mohammed PESA ; FLSH Rabat
- Al Karkouri Jamal PES, FLSH, Kénitra
- Machouri Nadia (post-doc sans emploi)
- Antari Mostafa, (Post doc, sans emploi),
- Naïmi Kacem (post-doc, Professeur du Secondaire),
- Machmachi Issam (doctorant sans emploi),
- Sfa Mohammed (doctorant- FLSH Rabat
La Chaire UNESCO-GN propose de lancer un travail de régionalisation des modes de conservation des sols et des eaux au Maroc, en centrant son attention sur les régions de conditions difficiles.
Les modes de conservation des eaux et des sols correspondent à des pratiques locales suffisamment variées dans l’espace pour mériter un effort de spatialisation, permettant de faire ressortir les disparités régionales et de délimiter, à l’intérieur du territoire national, des unités homogènes, en terme de contexte, de caractéristiques, de processus et de solutions à envisager, sur la base de critères écologiques, humains et technologiques, ainsi que sur le plan du niveau actuel des ressources et des potentialités de développement.
Cette spatialisation a un objectif principal, celui de présenter aux aménageurs, souvent réticents à recommander l’utilisation de ces modes de gestion - dits traditionnels -, une palette de procédés, adaptés aux conditions locales, car fondés sur une lente acquisition de savoir-faire, parfois sur plusieurs générations. Ces procédés sont par ailleurs en symbiose avec les conditions de climat, de relief, de sols, de disponibilité de l’eau. Ils sont aussi fonction du genre de vie des populations, de leur système de production et de leur degré d’organisation ; en un mot ils reflètent le contexte naturel et social régional et local.
Cette spatialisation n’a pas qu’un objectif de connaissance ; elle a surtout un but pratique d’action. Il s’agit de se fonder sur les pratiques en présence, pour proposer des formes d’inspiration pour les projets de gestion conservatoire des terres et des eaux. Il s’agit aussi d’en étudier les possibilités d’extension et de généralisation. L’objectif ultime est de convaincre que ces dispositifs améliorés et les systèmes agraires qui les ont engendrés peuvent être proposés comme alternatives, visant la minimisation des processus de dégradation en cours. Bien sûr, à la condition que les propositions ne s’arrêtent pas à la lutte anti-érosive et concernent aussi la fertilité des sols et leur productivité.
A la suite d’une évaluation de l’existant, dans les différentes régions et d’une étude comparative, des « grappes » d’aménagements possibles pourront alors être proposés, comme alternative aux situations de dégradation existantes, d’une part et comme moyen d’améliorer les dispositifs en présence, en fonction du contexte agro-écologique et social. Les aménageurs auront alors la possibilité d’opérer des choix de techniques, parmi les mieux adaptées et en fonction des capacités de mobilisation locale du travail communautaire.
En plus de l’utilisation de la bibliographie, les échantillons qui seront plus particulièrement analysés et qui seront à la base de cet essai de spatialisation sont les suivants :
- Les montagnes du Rif ;
- Les montagnes semi-arides et arides du Maroc nord-oriental ;
- Le Maroc atlantique agro-pastoral : bassin moyen et inférieur du Bouregreg.
Par contre, les zones de grande culture ne seront pas investiguées, car ces zones ne montrent pas de dispositifs particuliers de gestion conservatoire des sols. L’eau y est par contre retenue et stockée de diverses façons, dans les milieux à tendance aride et à nappe phréatique pauvre ou peu accessible.
Principes généraux de la spatialisation
Le travail de régionalisation des modèles de gestion agro-pastorale s’astreint à plusieurs impératifs :
- Analyser spatialement la distribution des grands types de pratiques de gestion en fonction des contextes écologiques variés du pays
- Différencier les terroirs à gestion conservatoire évoluée, bien adaptée et ceux à technologie plus rudimentaire, en fonction du contexte socio-culturel des populations et de leur degré d'organisation
-Différencier les situations de mise en place collective et dans un contexte d'entraide des aménagements et celles où des initiatives sont prises, sans affecter la totalité du terroir et enfin celles où ces initiatives sont suivies d'effets sur les autres exploitants.
- Différencier la gestion conservatoire selon son objectif principal, la constitution d'une surface cultivable, la conservation -voire la création du sol, l'utilisation optimale de l'eau et en fonction de la conscience qu'ont les paysans de ces différents objectif.
Calendrier des travaux
- Lancement des travaux à la signature du projet par un séminaire de présentation du projet.
- Identification de partenaires, suite à une première visite de terrain (1 mois).
- Recherches bibliographiques et de récupération des bases de données existantes (2 mois).
- Recherches sur le terrain avec des étudiants du Master (9 mois) : Observations et Enquêtes de terrain selon la méthode Wocat, avec évaluation de l’efficacité des dispositifs de CES étude des modes d’adaptation de ces dispositifs au contexte local physique et social
- Identification des acteurs porteurs des actions de CES existantes et des acteurs potentiels pour une amélioration et une plus grande extension de ces dispositifs, notamment définir le rôle des différents acteurs locaux dans ce processus.
- Organisation de séminaires de présentation des premiers résultats, 12 mois après le lancement du projet et formulation d'objectifs complémentaires de recherche, sur la base de débats issus de ces séminaires (1 mois).
- Deuxième tranche d'enquêtes (5 mois).
- Rédaction des résultats et conclusion, organisation d'un colloque final du projet et publication d'articles et d'un ouvrage de synthèse (6 mois).
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