lundi 15 août 2011

La région : Bilan économique et territorial – Equipe de l’INAU

Equipe
  • Iraki Aziz : Coordinateur PES - INAU 
  • Tamim Mohamed, PES - INAU
  • Adidi Abdelaziz, PES - INAU
  • Benhaddou Zerhouni, PES - INAU
  • Benabbou Mazhar, PESA - INAU
  • Najib Sayeh, Ingénieur informaticien, - INAU
  • Said Benazzouz, Ingénieur - INAU
  • Abderrahim Merzouki, Administrateur - INAU
  • Sanaa Nakhli, Administrateur - INAU
  • Mhamdi Mohamed - INAU
  • Etudiants inscrits en 2° année - INAU
Contexte et objectif du projet
Sans prétendre reprendre l’ensemble des dispositions de la loi 47-96 relative à l’organisation de la région, parmi les compétences propres de la région, on relève celles partagées avec l’Etat touchant  à la promotion de l’emploi, de la  formation professionnelle, du sport et de la protection de l’environnement alors que le texte lui  reconnaît aussi une mission de planification (élaboration du plan économique et social et du schéma régional d’aménagement du territoire).

Si le mode de désignation des membres du conseil (élus des élus, et non par suffrage direct),  l’exécution des délibérations du conseil par le gouverneur (qui souligne ainsi absence d’une administrative exécutive propre) et les faibles capacités administratives et financières de la région sont largement décriés par l’ensemble des analystes[1], force est de constater que les mêmes dispositions de loi ne donnent pas toujours les mêmes effets sur les différents territoires du pays. Les régions connaissent des évolutions très différenciées, s’expliquant aussi bien par les effets macro de leur insertion dans la mondialisation et dans le territoire national et leurs  acteurs que par le dynamisme propre de leurs élites économiques et politiques.

Faire un bilan économique et territorial de la région au Maroc suppose alors la mise en place d’un dispositif qui dépasse largement les capacités mobilisables par un projet de recherche. Toutefois, dans un contexte national marqué par un regain d’intérêt à la question régionale, un bilan économique limité à l’action du conseil régional devrait nous éclairer sur les potentiels mobilisables et les contraintes lourdes (à partir du cas des régions les plus dynamiques et de celles connaissant le pus d’entraves à leur développement).
Méthodologie et outils d’investigation

Pour se faire, nous nous proposons une double approche ; une approche globale, quantitative, exhaustive et territoriale et une approche acteur qualitative.

La première approche vise la mise en place d’un dispositif (banque de données) couvrant l’ensemble des régions et recensant l’ensemble des projets auxquels chaque région participe financièrement. Chaque projet étant décris par son type, sa localisation, son enveloppe financière, les organismes participant à son financement, sa durée, la date de son lancement et son état d’avancement. Ainsi, une analyse quantitative pourra être menée, différenciant entre les régions suivant les types de projets initiés (infrastructures de base, équipements économiques, protection de l’environnement..), leur localisation (rural, urbain, périurbain), leur état d’avancement et le volume financier mobilisé auprès des bailleurs de fonds. A l’approche par le projet sera adossée une approche des capacités financières et humaines  de chaque région.

Cette phase demandera  l’aide de la mise place d’un  SIG  (on distinguerait dans chaque région les espaces ruraux et urbains).Principal objectif de  cette phase : une typologie des régions suivant les types et volumes de projets mobilisés, les capacités humaines mises en place et l’efficience de la gestion de leurs ressources (un indicateur de son  dynamisme économique).Une typologie  qui permettra de faire des choix nécessaires pour la seconde phase.

La seconde approche s’inscrit davantage dans une seconde phase de travail. Il s’agira de faire le choix de quatre régions  permettant de souligner le potentiel mobilisable et/ou les contraintes majeures posées à la région dans les dispositifs et conditions matérielles actuelles.
Cette phase sera orientée vers des  entrevues avec des élus de région autour des projets auxquels participe la région, les capacités humaines mobilisées, les dispositions prises (fonds régional, structures de gestion…), la coopération décentralisée…Il s’agira davantage de souligner les « bonnes pratiques » qui ont donné des résultats en termes d’investissement économique et dans le rôle d’animation économique que peut jouer la région dans certaines conditions. De même que des contraintes fortes peuvent inhiber toute initiative dans ce sens.

Ce travail cherchera donc aussi bien à décrire au mieux les différences territoriales dans l’action économique de la région en y intégrant des éléments d’explication qu’à ouvrir des pistes permettant de mieux appréhender atouts et contraintes dans le sens d’une plus forte implication du conseil  régionale dans le développement.

Calendrier des travaux
  • Recherches bibliographiques et de récupération des bases de données existantes (2 mois).
  • Complément de collecte de données  sur le terrain avec des doctorants de l’INAU et du Master (4 mois) :
  • Traitement et saisie des données (2 mois)
  • Analyse des données
  • Organisation d’un séminaire de présentation des premiers résultats, 8 mois après le lancement du projet et ouverture à la seconde phase sur la base des débats issus de d’un séminaire de présentation (1 mois).
  • Deuxième phase d'enquêtes (5 mois).
  • Rédaction des résultats et conclusions, organisation d'un colloque final du projet et publication d'un ouvrage de synthèse (6 mois).


[1] A. Sedjari, M. Brahimi , Zriouli, M. El Yaagoubi.

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