lundi 15 août 2011

Axe de recherche I

Les cadres territoriaux


Sous-axe I.1. La spatialisation agro-environnementale (Chaire Unesco-GN « Gestion de l’environnement et développement durable »)
La problématique
Dans le cadre du projet RELOR, dédié à la Régionalisation, la Chaire Unesco-GN a constitué une équipe de recherche, en vue de la spatialisation des potentialités naturelles, des vocations agro-sylvo-pastorales et des dynamiques de dégradation des terres. Ce projet sera avant tout un travail de réflexion, de confrontation d’idées, de recherche de validation, par l’organisation de séminaires et d’ateliers, notamment dans diverses régions marocaines.

L’objectif de la spatialisation est de retenir des unités homogènes, de la taille d’une région de taille moyenne, sur la base de la confrontation des potentialités naturelles et des systèmes agraires en présence, afin de dégager des risques de dégradation liés aux systèmes d’utilisation actuels et aux dynamiques agraires en cours.

La spatialisation des potentialités naturelles, des vocations agro-pastorales et des processus de dégradation des terres pose le problème de l’échelle optimale au niveau de laquelle les problèmes ruraux et environnementaux devraient être appréhendés.

Dans ce travail, les échelles retenues sont celles :
- du « Régional », c’est à dire des unités de la taille d’une région ou d’une province et,
- du « Local », c’est à dire des unités ayant la configuration d’une collectivité humaine tribale ou d’un « pays », considérés comme homogènes.

L’analyse des potentialités ne considérera pas les « vocations des terres», à l’échelle de la parcelle ou du versant. Elle ne comprendra pas de ce fait de travail agronomique.

La pertinence de l’échelle retenue permettra d’une part de faciliter la compréhension d’un système rural complexe et de l’autre, de rendre plus efficaces les actions de développement qui prendraient en considération la double dimension de la durabilité des ressources et de la participation des populations.
Les terrains d’étude
Cinq régions-tests ont été retenues
  • Une zone sud-atlasique présaharienne, à oasis concentrées autour du Draa et de ses affluents,
  • Une plaine atlantique, dominée par l’Atlas, milieu de modernisation de l’agriculture et de surexploitation de la nappe, le Souss,
  • Une région pastorale, lieu d’une dynamique agraire forte, à cheval sur le Moyen Atlas et s’étendant au NW sur le Plateau central et au SE sur la Moyenne Moulouya,
  • Une basse montagne ouverte sur l’Atlantique, mais où la densité et la pression humaines posent de gros problèmes de durabilité, le Rif et le Prérif occidental.

Sous-axe I.2. Territoires et échelles pertinentes du développement local (L’Unité d’Etude et de Recherche « Etat, paysannerie et développement », Inau)

La problématique

Dans des situations de vie difficiles et dans des espaces anciens et/ou nouveaux du territoire national, des dynamiques de recomposition et reconstruction sont à l’œuvre. Elles traduisent, dans des proportions variables, aussi bien l’action de l’Etat préoccupé par des impératifs de gestion sécuritaire (et sociale) du territoire et l’appui, par endroits, à la croissance économique, que l’action des populations, prise au niveau des individus ou des groupes, dans une lutte incessante pour vivre.

Ce contexte marqué par la mondialisation montre de plus en plus l’importance du « local » et du « retour » des territoires.

Des zones de montagne, des espaces miniers aux périphéries des grandes agglomérations, des recompositions territoriales se dessinent et se font jour, mettant en jeu de nouveaux acteurs dans un contexte marqué par la nécessaire implication des populations et leurs participations à l’ensemble des actions de développement.

La mise en œuvre de l’action publique se doit d’assurer l’impulsion d’une nouvelle démarche. Une démarche basée sur l’investissement dans l’homme (formation, santé, éducation, logement,…) et dans les niveaux territoriaux du quotidien ayant suffisamment de cohésion sociale pour prendre en charge le développement (quartier, douar, houma de douar, …). Toutefois, avec le développement des mobilités, ces niveaux territoriaux s’insèrent de plus en plus dans des territorialités diverses que construisent les populations. Cette articulation permet de dessiner des formes de reproduction sociale ayant des assises spatiales.

Jusqu’où et comment ces espaces constituent-ils des territoires pertinents, des échelles permettant de réaliser un découpage de l’espace qui favorise la participation des populations dans les actions de développement les concernant ? Ces interrogations autour du territoire demandent une démarche méthodologique qui évite les confusions espace-territoire pour construire un système explicatif sur l’individu et ses pratiques spatiales, les espaces de vie des individus et la notion de territoire, comment se manifeste l’appartenance à un territoire, quelles conduites d’action sont mises en œuvre ?

Toutefois, dans cette proposition, il s’agira en dernier ressort de mettre en adéquation ces territoires de la population avec les échelles et cadres territoriaux de l’action publique.

Le terrain

Hormis les investigations qui concernent l’ensemble du territoire national et qui ont une fonction de cadrage du sujet traité, trois grandes zones prioritaires sont arrêtées pour le présent programme. Au sein de ces grandes zones, des espaces plus restreints, pertinents pour notre recherche, seront identifiés et serviront de lieux pour réaliser des enquêtes approfondies auprès des administrations concernées et des populations. Les zones concernées sont les suivantes :
  • La Région du Tensift (provinces Al Haouz, Qal’a des Sraghna, Chichaoua et Essaouira) dans laquelle des études, des recherches et des actions sont en cours dans le cadre de l’Observatoire National des Migrations.
  • La province de Sidi Kacem où une investigation en cours sur l’adduction d’eau potable en milieu rural sera menée en collaboration avec l’ONEP.
  • La province de Taroudant, dans la Région du Souss-Massa, où des travaux de recherche-action de longue date sont entrepris et où il est prévu d’initier deux projets nouveaux par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural dans le cadre des projets dits de mise en valeur des zones bour (PMVB).

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