lundi 15 août 2011

Axe de recherche II

Le retour du local

Gouvernance du territoire, rôle des acteurs et approche participative, Centre d'Etudes et de Recherches en Aménagement (CERAM)

Les objectifs

A travers l’étude d’un certain nombre de cas significatifs et comparables, cette recherche sur la gouvernance du territoire a pour objectifs d’arriver à l’élaboration de grilles de lecture pouvant rendre compte des types de fonctionnement des espaces dans l’aire d’étude retenue.

La problématique

Le Maroc traverse une situation de transition marquée par l’amorce de la redistribution du pouvoir dans les villes. Ce processus est matérialisé à la fois par la prédominance de l’Etat et par l’émergence de nouveaux acteurs qui cherchent à s’affirmer dans les domaines délaissés progressivement par le pouvoir central. Le processus de décision au niveau de la ville devient ainsi très complexe.

Depuis le début des années quatre-vingts, la plupart des problématiques sur l’urbain dans les pays en développement ont pris en considération deux phénomènes complémentaires :
  • le désengagement de l’Etat et particulièrement des secteurs sociaux,
  • la décentralisation des pouvoirs vers le niveau du local où émergent de nouveaux acteurs (ONG, entrepreneurs, représentants de la société civile en général…)

L’Etat est obligé de s’adapter aux conditions imposées par les organismes internationaux et aux contraintes qui en découlent. Il doit chercher à se positionner dans des conditions meilleures dans la nouvelle organisation de l’économie mondiale. Ce positionnement appelle la mise à niveau de l’économie et la qualification des territoires . L’espace urbain et particulièrement les grandes métropoles constituent le champ privilégié pour cette compétition. C’est dans l’imbrication de ces deux phénomènes que se pose avec intensité le problème de la gouvernance dans les villes marocaines.

Le terrain d’étude

Le terrain d’étude retenu couvre le territoire de la région du Grand Casablanca. Depuis près d’un quart de siècle ,la maîtrise du développement urbain est devenue un axe fondamental de la politique publique appliquée dans l’agglomération casablancaise. Cette volonté de maîtrise a engendré la multiplication des centres de décision et l’augmentation du nombre des acteurs dans la ville. Mais au fur et à mesure que l’agglomération s’étale et s’urbanise, les conflits de compétence s’exacerbent et les problèmes deviennent plus complexes et s’enchevêtrent.

La complexité croissante de développement de la grande métropole et la mise en œuvre d’une bonne gouvernance de son territoire constamment en devenir, nécessitent aujourd’hui une connaissance parfaite des différentes données de l’espace, une meilleure évaluation de ses besoins et la recherche d’une large adhésion des différents acteurs et opérateurs au processus de réflexion et de décision. Ceci explique l’intérêt accordé par les décideurs aux outils modernes et scientifiques d’aide à la décision (banques de données urbaines, observatoire) Casablanca ressent aujourd’hui le besoin d’avoir son observatoire . A travers des études approfondies de l’activité industrielle, cette recherche sur la gouvernance œuvre à coté d’autres acteurs de la cité à la mise en place d’un observatoire scientifique des faits industriels en raison de la spécificité de la grande métropole. Elle vise à préciser les compétences et attributions dévolues aux divers acteurs en matière d’aménagement urbain, de démonter les processus de prise de décisions et de dégager les conflits de compétences  et les stratégies de contournement des choix arrêtés.

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